Burkina Faso : Le SRPJ démantèle un réseau de vente de sorgho mélangé à la poudre de granit 

SRPJ

Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) des Hauts-Bassins a récemment mis fin aux agissements d’un réseau de fraude alimentaire à Bobo-Dioulasso. Le mercredi 3 avril 2024, un commerçant et ses complices ont été appréhendés pour avoir mélangé du granit et du quartz finement concassés avec du sorgho, une pratique dangereuse exposant les consommateurs à des risques sanitaires.

Suite à une dénonciation anonyme, les agents du SRPJ ont investi le secteur 12 (Nieneta) de Bobo-Dioulasso et ont découvert un réseau clandestin en pleine activité. Les criminels concassaient les cailloux pour les mélanger secrètement au sorgho, rendant ainsi leur détection difficile. Ces produits frauduleux étaient ensuite conditionnés dans des sacs de 100 kg, prêts à être vendus sur le marché local. Le cerveau de l’opération, identifié comme N.Z, supervisait le processus de production, veillant à ce que chaque sac ait une masse de 100 kilogrammes pour dissimuler leur contenu illicite. Les forces de l’ordre ont réussi à saisir une quarantaine de sacs contenant du sorgho contaminé par des cailloux dans le magasin du commerçant malhonnête.

Lors de la présentation des preuves aux médias, le chef de la police judiciaire, Yacouba Farta, a révélé que le commerçant avait avoué son crime, affirmant qu’il cherchait à rembourser une dette de plus de 2 millions de F CFA. Cette pratique frauduleuse serait en cours depuis près de cinq ans, selon les autorités. Yacouba Farta a lancé un appel à la vigilance de la population, soulignant que cette affaire pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg. Il a encouragé les citoyens à signaler tout comportement suspect, car il est possible que d’autres réseaux opèrent de manière similaire dans la région, mettant ainsi en danger la santé des consommateurs.

Le démantèlement de ce réseau de fraude alimentaire démontre l’engagement des autorités à lutter contre les pratiques illégales qui compromettent la sécurité alimentaire et la santé publique au Burkina Faso.

Aïcha Kaboré 

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