Burkina Faso : Quand les mauvaises habitudes font la peau pure malgré les sensibilisations.

Si l’économie africaine est à la traine, c’est parce que dans certains pays, certaines personnes à qui les responsabilités ont été données de gérer la chose étatique le font comme s’ils géraient leur propre épicerie. C’est le cas aujourd’hui dans certains départements au Burkina Faso, malgré l’appel du Président Ibrahim Traoré à une prise de confiance dans la gestion des biens de l’État.

En effet, suite à la réalisation des missions d’investigation par l’Inspection générale des finances (IGF), les irrégularités ont été observées au niveau de certains départements. D’abord les missions de IGF visaient trois objectifs spécifiques : s’assurer de l’utilisation efficace des ressources débloquées pour la prise en charge des dépenses de personnel de santé ; procéder à des investigations aux fins de confirmer ou d’infirmer des soupçons de dissipations de fonds et s’assurer de la bonne gestion financière et comptable des structures. Sur les quinze missions, les irrégularités se chiffrent à 433 109 535 francs CFA pour le compte de l’année 2023.

Le document rendu public par l’IGF, en guise de rapport, parle des ressources collectées non reversées, des surfacturations, des retenues non opérées et aussi de l’absence des pièces justificatives etc.. Le Président Ibrahim Traoré l’a si bien dit en début d’année, je cite : « On a suffisamment pris le temps pour sensibiliser, pour expliquer des choses, maintenant, on va sévir » fin de citation.

Avec la situation actuelle du Burkina Faso où le peuple se saigne à blanc pour alimenter les caisses de l’État, d’abord pour tourner l’économie et en même temps appuyer l’État dans la lutte contre le terrorisme, et certaines personnes vont les empocher comme si c’était l’argent de leur boutique, c’est inconcevable.

Si c’est pour salir la politique du gouvernement de transition que ces gens s’adonnent à ces pratiques répugnants, il faut que l’État prenne ces responsabilités pour les faire comprendre que les choses ont changés et que les malversations financières et la gabegie relèvent du passé en matière de gestion de la chose publique au Burkina Faso. C’est la seule manière de dissuader ceux qui seront aussi tentés de plonger la main dans la caisse de l’État.

Amen K.

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