AES : Le Burkina Faso, le Mali et le Niger finalisent leur Confédération

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Les chefs de la diplomatie du Mali, du Burkina Faso et du Niger se sont rencontrés la semaine dernière à Niamey. L’objectif de cette réunion était de finaliser le projet de création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), une initiative qui devrait être adoptée prochainement par les chefs d’État des trois pays.

En effet le Burkina Faso, le Mali et le Niger respectivement sous la bonne gouvernance du Capitaine Ibrahim Traoré, du Colonel Assimi Goïta, et du Général Abdourahamane Tiani, ont franchi une étape cruciale dans leur quête de coopération régionale en finalisant à Niamey, la capitale nigérienne, le texte fondateur de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cet accord, annoncé par plusieurs médias internationaux, symbolise une nouvelle dynamique de collaboration entre ces nations sahéliennes, souvent confrontées à des défis communs.

Depuis leur rupture avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la France, ces trois pays cherchent à renforcer leur autonomie et leur intégration régionale. Les chefs d’État, qui se réuniront dans les prochaines semaines pour adopter officiellement ce texte, voient dans l’AES un moyen de répondre plus efficacement aux crises sécuritaires et économiques qui secouent la région.

Lors de la rencontre du 17 mai à Niamey, Abdoulaye Diop (Mali), Karamoko Jean-Marie Traoré (Burkina Faso) et Bakary Yaou Sangaré (Niger) ont discuté des modalités de mise en œuvre de cette nouvelle entité. Sangaré a précisé que l’objectif de la réunion était « de finaliser le projet de texte relatif à l’institutionnalisation et à l’opérationnalisation de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel ». Le projet de texte, dont les détails restent confidentiels, sera soumis aux chefs d’État pour adoption imminente. Abdoulaye Diop a exprimé sa satisfaction à l’issue de la réunion avec le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger, en affirmant : « Nous pouvons considérer très clairement, aujourd’hui, que la Confédération de l’Alliance des États du Sahel est née. »

La Confédération couvrira l’espace géographique du Liptako-Gourma, une région transfrontalière riche en ressources naturelles, partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. En s’unissant, ces pays espèrent non seulement améliorer la sécurité dans cette zone, souvent en proie aux attaques de groupes armés, mais aussi stimuler le développement économique par une gestion concertée des ressources.

Notons que, le retrait de la Cédéao de ces trois pays sahéliens a été perçu comme un acte d’émancipation et de souveraineté vis-à-vis des influences extérieures néfastes, notamment françaises. Les autorités des trois pays ont fait savoir que l’organisation sous-régionale est instrumentalisée par Paris, ce qui a motivé leur départ en janvier dernier. L’AES représente ainsi une tentative de construire une nouvelle forme de coopération, basée sur des intérêts communs et une vision partagée de l’avenir.

Aline Ouédraogo

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