Retrait de la CEDEAO : Le Président Ibrahim Traoré affirme la viabilité de l’Alliance des Etats du Sahel (AES)  

AES

Les trois Chefs d'Etat des pays de l'AES

Le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, a pris la décision conjointe le 28 janvier dernier de se retirer de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES). Dans une déclaration mardi 30 janvier, le Président de la Révolution burkinabé, le Capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État, a assuré que l’AES est « plus que viable » et a mis en avant les atouts et les ressources du groupement.

Lors d’une interview avec le journaliste Alain Foka, le Capitaine Traoré a répondu aux critiques sur la capacité des États membres de l’AES à se développer de manière indépendante. Il a dénoncé la philosophie persistante qui suggère que ces pays ne peuvent rien accomplir sans l’assistance extérieure.

« Vous savez pendant longtemps, on a maintenu nos peuples dans une certaine philosophie tendant toujours à nous faire croire que nous ne pouvons rien sans les autres », a souligné le président Traoré. Évoquant la population, la superficie, et la production agricole de l’Alliance des États du Sahel, le Capitaine Traoré a affirmé que le groupement est bien positionné. Il a insisté sur le fait que les États membres ne devraient pas avoir besoin d’importer des produits agricoles, compte tenu de leurs ressources.

Par ailleurs, le Président de la Transition a mis en lumière les ressources naturelles de la région, affirmant qu’elles sont abondantes et variées. Il a souligné que l’AES dispose de réserves importantes d’eau souterraine et de surface, ainsi que de richesses minérales. Le président a également cité des produits naturels tels que le karité comme des exemples de richesses fournies par la nature.

Le Président Ibrahim Traoré a appelé à une prise de conscience, affirmant que la mission de l’organisation est d‘éveiller les consciences, en particulier celles des jeunes. Il a encouragé une évaluation objective des forces et des faiblesses de l’Alliance des États du Sahel, soulignant sa viabilité et son potentiel. Notons que, la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de quitter la CEDEAO et de rejoindre l’AES marque un tournant dans les dynamiques régionales, avec l’accent mis sur l’autonomie et la valorisation des ressources locales.

Aïcha Kaboré

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