Togo : Festival des Divinités Noires, un pont culturel entre l’Afrique et le reste du monde.
La ville d’Aného, située à 45 km à l’est de Lomé, et celle de Glidji vibrent au rythme de la dixième édition du Festival des Divinités Noires, qui se déroule du 12 au 19 janvier 2025. Cet événement emblématique célèbre le riche patrimoine culturel africain et met en lumière ses liens avec les Amériques.
Cette édition spéciale, placée sous le thème du Brésil, offre une immersion dans les traditions culturelles africaines et afro-brésiliennes. Le programme se distingue par sa diversité : la messe du Fâ, un art divinatoire pratiqué au Togo, au Nigeria et au Bénin, constitue l’un des temps forts. Les défilés des sociétés initiatiques africaines et afro-brésiliennes, les conférences et les concerts participent également à la mise en valeur des racines communes des deux continents.
Les participants peuvent également s’initier à des expressions culturelles brésiliennes telles que la Samba et le Maracatu, une combinaison de cortège carnavalesque et de genre musical. Ces ateliers permettent de renforcer les échanges culturels et de rapprocher les traditions africaines de leurs déclinaisons dans les Amériques.
Cette édition rend un hommage particulier à feu Nei Futuro Bitencourt, ancien ambassadeur du Brésil au Togo, en reconnaissance de son rôle essentiel dans la préparation de ce festival. Son engagement témoigne des liens étroits qu’il a contribué à tisser entre les deux nations.
Selon Vincent Harisdo, membre du comité d’organisation, l’objectif de cette édition est de renforcer les liens historiques et spirituels entre l’Afrique et les Amériques. Il s’agit également d’offrir aux jeunes générations un espace de réappropriation culturelle, en leur permettant de découvrir et de célébrer leurs racines.
Créé en 2006 par l’Association Acofin, le Festival des Divinités Noires s’est imposé comme une plateforme de promotion et de valorisation du patrimoine culturel africain. En jetant un pont entre l’Afrique et le Brésil, l’événement contribue à maintenir vivante la mémoire des liens ancestraux et à célébrer la richesse des échanges interculturels.
Une fois de plus, le festival affirme son rôle central dans la préservation et la transmission du patrimoine africain, tout en créant un dialogue entre traditions et modernité.
Amen K.