Guinée Equatoriale: Le vrai visage de l’autocratie dévoilé par Amnesty International

Dire que le régime fait preuve de  « dictature » est de l’euphémisme c’est-à-dire que le terme est faible au regard des manœuvres du Pouvoir sur sa population.  Pendant que le Président Téodoro Obiang Nguema Mbasogo doté des pleins pouvoirs, brigue un sixième mandat et que son fils « Téodorin » N’guema Obiang Mangue, s’accapare des richesses en hydrocarbure que regorge le pays, Amnesty International a rendu des rapports accablants sur les droits de l’Homme dans ce petit pays d’Afrique Centrale.

L’Organisation Internationale a longtemps attiré l’attention de l’opinion étrangère sur les exactions du régime de Malabo.

Amnesty dans son rapport, insiste sur une privation des droits les plus fondamentaux du peuple équato-guinéen à tous les niveaux.

Selon elle, les restrictions sur la liberté d’expression est telle que la vie des défenseurs des droits humains et des activistes des réseaux sociaux est menacée.

Dans son classement mondial de la Liberté de la presse 2021, Reporters sans frontières a placé la Guinée Equatoriale en 164ème position sur 180 pays.

Le rapport évoque également une censure sur les médias et journalistes par les autorités équato-guinéennes.

Les militants des Droits humains tout autant victimes de ces exactions au même titre que leurs protégés à travers le pays.

Les harcèlements et les actes d’intimidation conjuguent leurs quotidiens de plus en plus invivables mais aussi source de motivation.

A l’instar de Noelia Asama, une figure militante des droits sociaux qui a été arrêtée pour ses publications sur les réseaux sociaux dénonçant la situation des femmes dans le pays, les conditions insalubres du marché alimentaire central et la corruption au principal port de commerce.

Au lendemain de son arrestation, elle a  lancé une nouvelle manifestation contre le couvre-feu mis en place pour lutter contre le COVID-19.

La justice dans ce pays est une parodie bafouant le droit au procès équitable.

Face à l’abolition de la peine de mort annoncée par les autorités, Amnesty International révèle qu’ « elle n’a pas été abolie en dépit d’un engagement réitéré en ce sens ».

On devrait d’ailleurs se demander si elle est abolie en réalité.

Autant la population ne dispose pas de droit à la liberté d’expression, que le droit à la santé lui est également limité « en raison de pénurie de médicaments » selon le régime.

Sur le dossier économique, avec ces années de récession où l’économie du pays a souffert de la main basse du pouvoir sur les ressources minières, la Guinée Equatoriale a sombré dans des affaires de corruption.

Dans ces malversations, Téodorin a écopé de condamnations de la France, du Royaume-Uni, et des Etats-Unis, purgées à coup de millions d’euros, de voitures de luxe et de patrimoines.

Le régime équato guinéen n’en finit pas avec ses manœuvres, allant des restrictions sur la liberté d’expression en passant par les détentions arbitraires, l’absence de justice équitable, la peine de mort, le déficit de droit à la santé pour aboutir à la privation des femmes de leurs droits.

Cette dernière, une honte pour la jante féminine du pays qui s’est finalement illustrée par une Assemblée nationale des femmes tenue en Guinée Equatoriale.

Mais peine perdue, les initiatives visant à donner aux femmes plus de moyens d’agir sont un fiasco.

Et les filles enceintes ont continué d’être exclues des écoles au titre d’un décret ministériel de l’Education nationale destiné à « réduire la grossesse chez les adolescents ».

 

Eric

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