Burkina Faso : Le patrimoine culturel, un pilier stratégique dans la lutte antiterroriste 

Burkina Faso

Le Burkina Faso, sous la gouvernance visionnaire et claire du Président Ibrahim Traoré, a franchit une étape cruciale dans la préservation de son patrimoine culturel en devenant membre du conseil exécutif du Centre International d’Études pour la Conservation et la Restauration des Biens Culturels (ICCROM) depuis ce mois novembre 2023. Cette décision, prix lors de la 33e session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’ICCROM à Rome, se positionne comme un acteur clé dans la sauvegarde du patrimoine culturel dans un contexte marqué par la lutte contre le terrorisme.

Pour Moctar Sanfo, directeur général de la culture, des arts et du tourisme du Burkina Faso, l’importance capitale de cette adhésion dans un entretien avec Radio Vatican. La présence du Burkina Faso dans ce conseil, composé de 25 membres, offre une opportunité unique de relever les défis spécifiques liés à la gestion du patrimoine culturel dans les zones touchées par des crises, en particulier le terrorisme.

Le Burkina Faso, désormais membre du conseil exécutif pour quatre ans, a également soumis 11 candidatures pour l’inscription de biens sur la liste internationale des biens sous protection renforcée, une démarche qui sera examinée en décembre à Paris. Selon Moctar Sanfo, l‘élection du Burkina Faso représente un défi, tant pour la nation ouest-africaine que pour le continent. La gestion du patrimoine culturel diffère significativement entre les pays en proie à des crises et ceux où règne une apparente accalmie. L’entrée du Burkina Faso dans ce conseil revêt une importance capitale, avec le défi de changer de paradigme pour engager des actions urgentes en faveur de la gestion du patrimoine culturel dans les pays du Sahel confrontés au terrorisme.

Face aux déplacements massifs de populations et à l’abandon de leur patrimoine culturel matériel et immatériel en raison des combats, le gouvernement de transition du Burkina Faso affirme son engagement à faire du patrimoine culturel un levier fondamental pour la lutte contre le terrorisme. Des initiatives et réformes ont été initiées dans cette perspective, dont la révision de la loi sur la protection, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel au Burkina Faso, adoptée en août 2023 par l’Assemblée législative de transition. Des textes d’application et un décret visant à protéger certains biens majeurs contre une utilisation à des fins militaires sont en cours d’adoption. Les manifestations culturelles majeures, telles que le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fesfaco 202), la Semaine nationale de la culture, le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou, la foire internationale du livre de Ouagadougou , ont été exécutés malgré la situation sécuritaire difficile.

L’Etat burkinabé s’engage pleinement à soutenir ces manifestations, a fait savoir le directeur général soulignant que la culture doit définir le développement, tout en faisant du patrimoine culturel burkinabè un levier de paix et de développement. Des réformes majeures sont en cours, ouvrant la voie à un avenir prometteur pour la préservation et la promotion du riche patrimoine culturel du Burkina Faso.

Aicha Kaboré 

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