Afrique du Sud : La présidente du Parlement, accusée de corruption, court le risque d’une imminente inculpation

Mapisa-Nqakula

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, la présidente du Parlement sud-africain

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, la présidente du Parlement sud-africain et haut responsable du Congrès national africain (ANC), risque une arrestation imminente pour des allégations de corruption. Un tribunal a rejeté mardi 03 avril, sa tentative de bloquer son arrestation par la police et les procureurs, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle inculpation.

Les accusations portées contre Mapisa-Nqakula concernent des pots-de-vin qu’elle aurait reçus d’un entrepreneur de la défense alors qu’elle était ministre de la Défense. Les procureurs affirment qu’elle aurait reçu un total de 11 paiements, s’élevant à 135 000 dollars, entre décembre 2016 et juillet 2019. De plus, elle aurait sollicité un pot-de-vin supplémentaire de 105 000 dollars.

Face à ces accusations, des législateurs de l’opposition ont exigé sa démission de son poste de présidente du Parlement. Malgré ses efforts pour bloquer son arrestation, un juge de la Haute Cour du Nord Gauteng à Pretoria a rejeté sa demande, confirmant ainsi que les procédures judiciaires suivraient leur cours. S’exprimant après le prononcé du jugement, le porte-parole du parquet national a souligné que le processus d’arrestation serait désormais enclenché, mais n’a pas précisé le moment précis de son déroulement.

Avant de lancer sa procédure judiciaire, les procureurs ont informé Mapisa-Nqakula qu’elle devait se rendre aux autorités pour être traitée et comparaître devant un juge. Cette affaire survient à un moment délicat pour l’ANC, alors que le parti se prépare à affronter des élections nationales potentiellement difficiles cette année, avec des sondages suggérant une baisse de soutien électoral pour la première fois depuis son accession au pouvoir en 1994.

Stéphane Atayi 

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