Togo : Les premières élections sénatoriales fixées au 2 février 2025
Le Togo s’apprête à marquer un tournant historique avec l’organisation de ses premières élections sénatoriales, prévues pour le dimanche 2 février 2025. L’annonce officielle a été faite par le gouvernement ce mercredi 4 décembre 2024 à travers un communiqué.
Cette étape cruciale dans la vie démocratique du pays permettra de compléter l’architecture institutionnelle avec l’instauration d’un Sénat, en tant que seconde chambre du Parlement. Ce processus s’inscrit dans la dynamique du basculement définitif du Togo dans la Vᵉ République, sous un régime parlementaire.
Selon le communiqué gouvernemental, la fixation de la date des élections offre l’opportunité aux partis politiques et aux candidats indépendants de se préparer à cette compétition électorale inédite. La campagne électorale s’ouvrira officiellement le vendredi 17 janvier 2025 à minuit et s’achèvera le vendredi 31 janvier 2025 à 23 h 59.
Les conditions de participation ont également été précisées. Chaque candidat devra s’acquitter d’un cautionnement auprès du Trésor public dans les 48 heures suivant la publication de la liste provisoire des candidats. Ce cautionnement a été fixé à 300 000 FCFA pour les hommes et réduit à 150 000 FCFA pour les femmes, une mesure saluée pour encourager une meilleure représentation féminine dans cette instance parlementaire.
Ces élections sénatoriales revêtent une importance majeure dans l’histoire politique du Togo. En plus de renforcer les institutions démocratiques, elles instaureront un espace de délibération supplémentaire pour les collectivités territoriales et les citoyens à travers leurs représentants. Ce Sénat sera chargé de compléter le travail législatif de l’Assemblée nationale, tout en jouant un rôle de modérateur et de garant des intérêts régionaux.
Au-delà de l’aspect institutionnel, ces élections symbolisent une avancée significative pour la consolidation de la démocratie togolaise. Elles représentent une occasion unique pour les acteurs politiques et la société civile de contribuer à l’édification d’un cadre politique inclusif et équilibré.
Les Togolais se préparent donc à écrire une nouvelle page de leur histoire démocratique, avec l’espoir que ces élections soient un modèle d’organisation et de participation.
Amen K.
