Afrique du Sud : Un virage nucléaire pour surmonter la crise énergétique
En réponse à la crise énergétique paralysante et à des coupures d’électricité persistantes, l’Afrique du Sud explore une nouvelle voie énergétique en envisageant d’augmenter sa production d’énergie nucléaire. Actuellement, première puissance industrielle du continent africain, le pays ne compte qu’une seule centrale nucléaire, Koeberg, près du Cap, opérant à moitié de sa capacité.
Le gouvernement sud africain a annoncé mardi, le lancement de discussions avec plusieurs fournisseurs potentiels pour l’acquisition de nouvelles unités de production, qu’il s’agisse de réacteurs conventionnels ou de petits réacteurs modulaires, réputés moins coûteux. Zizamele Mbambo, responsable du nucléaire au ministère de l’Énergie, ambitionne de voir les premiers réacteurs opérationnels d’ici 2032-2033.
Cette démarche est saluée comme une étape cruciale par le ministre de l’Électricité, Kgosientsho Ramokgopa, qui anticipe une augmentation de 2 500 MW de la capacité de production d’électricité. Ces efforts visent à résoudre une crise énergétique persistante qui, au cours des 15 dernières années, a occasionné des coupures allant jusqu’à 12 heures par jour, ayant un impact dévastateur sur l’économie et suscitant le mécontentement populaire.
Ces mesures surviennent à un moment crucial pour le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), alors que des élections sont prévues l’année prochaine. Les sondages indiquent que l’ANC pourrait perdre sa majorité absolue au Parlement, reflétant l’exaspération du public après des années de mauvaise gestion et de corruption au sein de la compagnie d’électricité publique Eskom, incapable de répondre à la demande énergétique nationale avec ses infrastructures vieillissantes.